Fujisan

Nous quittons Tokyo avec une idée en tête: voir le Mont Fuji !

Pour cela, il y a deux écoles:
  • partir à l’assaut de ses 3776 m. D’après ce qu’on a pu lire sur le sujet, l’ascension qui revêt un caractère sacré au Japon, s’apparente à une queue-leu-leu de 12h relativement monotone (et sans musique), ardue et avec de grande chance d’arriver dans le brouillard, sans point de vue.
  • l’observer de loin pour mieux apprécier ses dimensions et les paysages environnants, si on tombe sur un des 165 jours de l’année où il veut bien se montrer.
Nous on a vite choisi notre camp, nous prenons donc la direction de Hakone, région connue pour ses onsen (sources d’eau chaudes) et sa célèbre vue de carte postale sur le mont Fuji.
Nous arrivons en fin d’après midi dans notre guesthouse, l’occasion de faire plusieurs expériences:
– 1er yukata (kimono robe de chambre, pour flemmarder au chaud)
– 1ère nuit sur tatami et futon
– 1er onsen: 45°, PH 2,9 et soufre, ça décape!
– 1er resto sans menu en anglais ni photos (mauvaise pioche pour Quentin: shirasu et soupe gluante)
Le lendemain, frais comme des sushis, après avoir enfin compris les dépliants touristiques locaux, on se rend au départ des excursions du coin, soit une sorte de gare routière où convergent tous les bus de la région mais également le départ d’un téléphérique et le quai pour la traversée du lac en bateau pirate (sans rapport avec la choucroute)…Les japonais raffolent de ce type de circuit où l’on enchaîne les moyens de transports.
On nous informe à l’accueil que le Mont Fuji ne sera pas visible aujourd’hui à cause d’un léger voile nuageux et que, si vraiment on n’est pas tenté par le bateau pirate, on peut aller à Gotemba pour se rapprocher du volcan. On saute donc dans un bus, un poil bousculés à l’entrée par une troupe de mamies en vadrouille.
On l’aperçoit furtivement sur la route (ouahou!!!), avant d’arriver à la gare d’une ville sans charme. Notre excitation retombe un peu une fois sur place et après quelques minutes de doute et d’errance dans des rues désertes, on trouve enfin l’office de tourisme où, malgré un accueil très chaleureux, on comprend vite que l’endroit est en dehors de tout circuit touristique. On ressort avec une carte postale du Mont Fuji, un autocollant-tigre, 10 horaires de bus inutiles et un plan de la ville.
On tente notre chance vers le parc principal de Gotemba avec deux objectifs: trouver une vue dégagée sur le mont et de quoi manger (on est dimanche, c’est très calme).
Double bingo, le parc en question est remplis de Sakura mais surtout dominé par le majestueux Fujiyama! Nino part se défouler dans les jeux au milieux des autres enfants du coin et Manue dégaine l’appareil pour compléter notre collection de photos de cerisiers sur fond de Fuji cette fois (il n’y a pas de mot pour ça en japonais). La lumière est très bizarre, on doit tester tous les filtres de l’appareil pour faire ressortir ses lignes si impressionnantes. En dévorant nos sandwich 7-Eleven, on goûte aussi le plaisir de partager un endroit mythique entourés uniquement de familles des alentours.
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Mont Fuji
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Mont Fuji
En attendant notre bus de retour, on rentre prendre un café au « Coffee love is art », unique bar de la gare routière à la déco entièrement faite de vieux appareils photo. Le propriétaire, Iketani Sunichi-san, photographe  et authentique disciple d’Akira Kurosawa (mais si le réalisateur des Sept samouraïs !) nous égrène dans un anglais approximatif le nom des ses réalisateurs français favoris des années 60, et nous demande pourquoi le cinéma ne produit plus rien de valable de nos jours. On élude la question par un sourire gêné (notre dernier ciné c’était pour Star Wars) et pendant que sa femme nous sert un bon thé matcha, il enchaîne avec une séance photo de Nino parce qu’il est trop « kawai » !

6 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Claudine Bled dit :

    Coucou,
    Continuons toujours avec un grand bonheur la lecture des aventures de Super Nino et de ses parents, toujours émerveillés par les facultés d’adaptation de votre petit homme aux changements, aux différents environnements. Tout ne semble pas aussi BEAU dans ce nouvel épisode. Mais nous apprécions ce récit loin des clichés et savourons la difficulté à atteindre ces sites mythiques. Ils se méritent. On se sent bien avec vous dans la réalité. Encore MERCI. Vous nous faites quand même rêver avec vos sources d’eau chaude quand notre amplitude journalière est de 2°-12°!!! Bizzzzzzzzz

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    1. quentinmanue dit :

      Coucou! L’aventure japonaise se poursuit, et le plus beau se trouve sans doute autour de Kyoto! On vous raconte ça bientôt et on vous embrasse bien fort, Q, M & N

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  2. edith anne dit :

    Claudine, avec sa belle plume vous dit exactement ce qu’on vous aurait écrit; alors on vous suit avec grand intérêt et surtout grand plaisir

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  3. nel tanar dit :

    vous nous faites rêver continuez!!!
    bises Hélène

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  4. Amélie dit :

    Magnifique la photo du Mont Fuji ! Je vous envie le Japon m’a toujours fasciné.
    Je vous embrasse bien fort tous les trois.
    A very bientôt
    Amelie

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    1. quentinmanue dit :

      Merci Amélie! Oui c’était trop chouette de voir le Mont Fuji,et le Japon est vraiment un super pays! J’espère que tu vas bien aussi et je t’embrasse bien fort, ainsi que Julie. A bientôt! Manue

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